Google a annoncé depuis plusieurs semaines que le 21 avril, un index pour les terminaux mobiles serait mis en place, et que les sites qui ne sont pas en responsive-design seront pénalisés dans les nouveaux résultats de recherche. Évidemment, cela ne concernera que les résultats de recherche sur Smartphone ou sur tablette. Du coup, que faut-il craindre ? On fait le point dans ce petit article.

Mobilegeddon ?

Si votre site n’est pas en design responsif, ou que vous n’avez pas une version mobile le 21 avril, ça risque franchement de faire mal. Panda et pingouins ont été annoncés pendant des semaines, voire des mois, et on sait l’impact que cela a eu dans les résultats de recherche. Et ici, on est pratiquement dans le même cas de figure. Si Google a communiqué aussi longtemps avant la mise en place de ce nouvel algorithme, c’est justement parce que les SERP vont être très affectées par cette mise à jour.

Tout a commencé en février, quand Google a lâché cette petite bombe :

« À partir du 25 avril, nous allons étendre la compatibilité pour les mobiles comme un facteur de classement. »

« Ce changement affectera les recherches mobiles dans toutes les langues du monde et aura un impact significatif dans nos résultats de recherche. »

Bon, là, je crois que c’est clair ! Seulement, à l’époque, on n’avait pas encore entendu parler du nouvel index pour les mobiles, et on était encore dans le flou du « HTTPS as a ranking signal » (dont l’annonce et la mise en place eurent l’effet d’un pétard mouillé…).

Les motivations de Google pour un tel changement

Encore une fois, rien de très compliqué : si les utilisateurs n’ont pas une expérience de surf satisfaisante après avoir cliqué sur un résultat de recherche dans Google, il y a des chances qu’ils migrent sur un autre moteur de recherche. Et donc, qu’ils ne cliquent plus sur les Adwords dans les SERP. C’est tout ! Il n’y a rien de très compliqué là-dedans : aujourd’hui, 30 % de la recherche organique provient des terminaux mobiles, toutes niches confondues… Et la tendance semble même aller croissante, il était donc normal que Google prennent des dispositions par rapport à cela.

64percent

Qu’est-ce qui va se passer ?

Votre site n’est pas compatible avec les terminaux mobiles ? Votre trafic va plonger. 93 % des requêtes de recherche sont faites en France sur Google, et si environ 30 % des recherches ont lieu sur terminaux mobiles, vous allez perdre environ 28 % de votre trafic si vous n’êtes pas « mobile-friendly ». Évidemment, ces chiffres ne sont pas à prendre au premier degré, il s’agit juste de spéculations basées sur des statistiques.

Bien entendu, si votre site est en flash, et que la majorité de votre trafic vient de vos sites référents, alors l’impact sera moindre… Mais si vous êtes un site tout ce qu’il y a de plus traditionnel, et que vous avez constaté sur le test disponible à cette adresse que vos pages ne sont pas considérées comme compatibles avec les mobiles, la journée du 22 pourrait être assez pénible. Car si Google a mis l’accent à ce point sur le 21 avril, c’est qu’il y a des chances que le plongeon soit radical, et qu’il arrive très brutalement.

Comment remédier à cela ?

Google a anticipé sur la grogne, et a mis à disposition des développeurs et intégrateurs Web toute une batterie d’outils, à commencer par l’outil de test pour la compatibilité mobile.

On trouvera également toute une liste d’outils annexes :

Une version mobile ou le responsive design, quelles solutions ?

Sylvain Richard, il y a quelques jours, a bien résumé les avantages qu’il y a en responsive design : moins d’adresses à gérer, pas de problèmes de contenu dupliqué, une seule interface utilisateur. Créer un site responsive design est un peu plus long que pour un site classique, et il y a un peu plus de contraintes à certains niveaux (image de fond, taille des textes qui doivent parfois être redimensionnés en JavaScript, contraintes sur la taille des images etc). Mais au final, créer un site en design responsif, c’est largement moins pénalisant que de ne plus avoir de trafic depuis les terminaux mobiles…

Etat des lieux de la compatibilité mobile

Aujourd’hui, en France, 64 % des sites ne sont pas prêts ! C’est colossal, et si Google a effectivement annoncé que la compatibilité mobile serait un facteur de ranking, qu’est-ce qui va véritablement se passer ? 36 % des sites vont monter, les autres auront moins de trafic. On peut regarder ça comme on veut, au final, c’est bien une pénalité pour les sites qui n’ont pas eu le temps de s’adapter aux différentes tailles d’écran disponibles aujourd’hui.

 

A propos de l'auteur
Charles Annoni

Charles Annoni est chef de projet web depuis 2008. Formateur en référencement naturel, E-commerce et Webmarketing (Groupe FIM, AIFCC, IAE de Caen), il est également Webmaster Freelance et accompagne les entreprises dans leur développement sur le web.

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