Des « grands » réseaux sociaux, Google plus a été largement boudé pendant toute la première partie de son existence. Et aujourd’hui, bizarrement, Google plus bataille ferme avec Twitter, et l’aurait dépassé en terme d’audience depuis peu de temps. On peut se poser la question de façon tout à fait légitime : mais pourquoi ce revirement de situation ? Qu’est ce qui a lancé Google plus ? Ou plutôt, pourquoi a-t-il mis si longtemps à démarrer ?
La large prédominance de Facebook…
Le premier élément de réponse est assez facile à décrypter : Facebook est le leader incontesté des réseaux sociaux. Le large éventail de fonctionnalité en fait le réseau social préféré des adolescents, les jeunes adultes ont vite laché hotmail, car Facebook a le double avantage de proposer échange de message assynchrone et chat en temps réel, et même les seniors sont en train de s’y mettre…Partage de photos, applications diverses et variées, jeux en tout genre, nombreuses fonctions hors sites, une API assez simple à utiliser, tout était là pour que le site cartonne est empêche quiconque de piétinner ses plate-bandes…
L’essor soudain de G+
Et puis, et puis… Google sortit l’arme absolue : l’author rank. Il s’agit d’une sorte de « signature digitale » qui se place dans les balises meta, pour indiquer qui est le créateur de la page concernée (ou de l’article concerné). Et devinez à quoi est liée cette balise ? Oui, à un compte Google +. Bon, on pourrait en rester là, et il n’y aurait pas vraiment de quoi booster la fréquentation de Google plus. Seulement voilà, malin qu’il est, le géant de Mountain view a décidé, en toute objectivité, qu’une page avec un author-rank bien trusté serait forcément mieux référencée qu’une page qui n’a pas de lien vers un compte Google +…
Et voilà, la boucle est bouclée, et Google montre clairement que c’est lui qui tire les ficelles. En effet, quoi de mieux pour lancer un produit qu’avoir des prescripteurs qui font autorité sur la toile ? L’essor soudain de Google plus et la décision d’utiliser l’author-rank pour placer une page dans les SERP n’ont rien de fortuit, c’est un simple rapport de cause à effet. Du coup, Google plus retrouve une seconde jeunesse, et il y a fort à parier que le web sera de moins en moins anonyme. Et ça n’est pas plus mal, vu l’abus qu’il y a parfois sur certaines techniques de référencement !
Seul bémol, Google plus est pour l’instant majoritairement peuplé de marketeux et référenceurs en tout genre !
Google + passe devant Twitter
Google plus est aujourd’hui devant twitter en terme d’inscriptions et d’utilisation (edit 2015 : Google plus est mort). Toujours est-il que cela n’empêche pas Google de remanier certains résultats de recherche. Ainsi, la photo de l’auteur d’un post ne sera bientôt plus visible dans les SERP. Cette mesure a fait l’objet d’un petit séisme dans la blogosphère, car cette fonctionnalités permettait d’augmenter le CTR de pas mal de bloggueurs.
L’argument avancé par Google pour justifier ce retour en arrière, c’est que l’affichage des photos n’est pas pratique pour les terminaux mobiles. Bon, c’est un peu vrai. Mais il est également fort probable que le taux de clic supérieur sur les liens avec photos faisait baisser le CTR pour les adwords (donc perte sèche pour Google). Reste que Google plus va confirmer dans les mois ou les années à venir être une place maitresse de Google dans sa stratégie commerciale (on y reviendra, c’est sur) !